samedi 31 décembre 2016

Les Toltèques aujourd'hui

Les Toltèques sont parmi les innombrables tribus barbares s'installant, se délogeant, créant une civilisation autour de l'an 1000 de notre ère, une de celle qui a su laisser des traces et dont les Aztèques prirent exemple ensuite. Les ruines de la cité qu'ils installèrent, Tula, se situent à 80 km de Mexico.




Leurs emblèmes sont l'aigle et le jaguar. On sait qu'ils pratiquaient un art assez raffiné (fresques, sculptures, écriture), mais révéraient un Dieu imposant des sacrifices humains. Un Dieu, et parfois aussi plusieurs éléments, comme le Ciel, l'Eau et la Terre.







Le Jaguar dit "Le seigneur de l'aube"

Les Aztèques les appelèrent les "artistes" ou "artisans". Ils développèrent des récits historiques les concernant auxquels on ne sait si on peut leur accorder crédit.
En tout cas, ils les inspirèrent.

Leur religion semble en tout cas de type chamanique.






 Don Miguel Ruiz est auteur et conférencier mexicain désormais connu dans le monde entier pour ses ouvrages sur le développement personnel. Il se dit, comme son père "nagual" et "chamane toltèque". Dans la tradition toltèque, le nagual pouvait se transformer en animal, le chamane, est guérisseur et en capacité de conseiller les autres. Miguel Ruiz était chirurgien lorsqu'il fait une expérience de mort imminente qui lui révéla une forme de spiritualité ancestrale de tradition toltèque.

Il écrit "Les quatres accords toltèques", publié en 1997 et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires.

Comme l'écrit un internaute surnommé "myneris" dans le Huffington Post:
"L'exotisme, le marginal, l'occulté font toujours recette parmi les naïfs et les crédules  en quête d'une vérité révélée, facile à comprendre.
Un livre, écrit par un obscur mexicain, Miguel Ruiz, rapportant, les pseudo valeurs morales d'une pseudo tribu d'Indiens, les « Accords Toltèques », résumées en quatre lignes, a fait de ce bonhomme un milliardaire en moins de deux. Bravo !"


Et bien, je suis aussi hébétée que lui après ces sommaires recherches qui sont accessibles à tous...  
Néanmoins, je dois avouer avoir senti un apaisement à la lecture d'un des livres de Don Miguel Ruiz, "La voix de la connaissance, un guide pratique vers la paix intérieure". 
Illuminé ou pas, ce qu'il exprime est d'une simplicité et d'une logique imparable. Il apporte des repères aux personnes dont l'âme souffre et manque de repères, particulièrement dans les pays occidentaux et d'origine chrétienne, car il fait souvent référence, et de façon réitérée, à un parallèle entre la tradition toltèque et la Bible. Il est probable que le succès des "Quatres accords toltèques" lui ait permis de cerner son public, à savoir, les pays de tradition chrétienne mais en manque de spiritualité moderne. Ses textes sont sains et positifs cela dit, et contrairement aux religions qui veulent par leurs dogmes nous dicter comment il faut vivre, il reste simple et n'impose rien.

 Donc au pire, cette lecture vous semblera ennuyeuse, mais en aucun cas, elle ferait du mal à qui que ce soit. Et cela vous permettra de connaître une référence assez usitée dans le vaste champ du "développement  personnel" qui doit comporter autant de charlatans que de gens sincères. 

Pour ma part, j'ai senti, à travers cette lecture limpide, l'écoulement de l'eau, le va et vient de la vague qui emporte nos pollutions mentales, la respiration de l'air qui nous donne vie, en quelque sorte, un lâcher-prise pour le mental qui nous empêche de nous accrocher à des choses qui risquent de nous stopper dans notre élan d'agir pleinement. 

                                          Le Ressac Michel Marchand

Je vous laisse apprécier quelques citations de ce livre:

"Nous n'avons pas besoin d'apprendre à aimer. Par nature, nous aimons." 

"Comment pourrais-je aimer quelqu'un d'autre alors que je ne m'aimais pas moi-même? Je ne peux donner aux autres que ce dont je dispose."

"Personne ne vous brise le cœur si vous vous aimez vous-même. Si votre cœur a été brisé dans le passé, c'est à cause des mensonges que vous avez crus au sujet de l'amour. L'amour vous rend fort; l'égoïsme vous rend faible. L'amour ne fait jamais de mal, c'est la peur, l'égoïsme et le contrôle, qui viennent des mensonges auxquels vous croyez." 

"Le premier accord toltèque, "être impeccable avec sa parole", signifie ne jamais utiliser sa parole contre soi-même"

"Le deuxième accord, "ne prenez rien personnellement", vous aide à briser les nombreux mensonges auxquels vous avez accepté de croire. Quand vous prenez les choses personnellement, vous réagissez et vous sentez blessé, et cela créé un poison émotionnel. Alors vous voulez vous venger , vous voulez rendre la pareille, et vous utilisez la parole contre d'autres gens. Vous savez maintenant que ce que quelqu'un projette sur vous, c'est lui. Vous savez que c'est seulement le conteur de la personne, qui vous raconte simplement une histoire."

"Le troisième accord, "ne faites pas de suppositions", est la clef de la liberté personnelle. (...) Il est vrai que vous percevez, mais la façon dont le conteur justifie, explique, et suppose au sujet de ce que vous percevez, n'est pas la vérité; c'est juste une histoire. (...) C'est pourquoi vous devez écouter et poser des questions. Avec une claire communication, les gens vous donneront toute l'information dont vous avez besoin, et vous n'aurez pas à faire de suppositions."

"Le quatrième accord est "faites de votre mieux". Ainsi la voix de la connaissance [ sorte de critique intérieur mélangé à des croyances erronées ] n'aura pas l'occasion de vous juger. (...) Faisant de votre mieux, vous allez être productif, ce qui signifie que vous allez agir. Faire de son mieux c'est agir, et faire ce que l'on aime, parce que c'est l'action qui nous rend heureux."

Bon rien de très compliqué, ni dangereux pour notre psyché!
 

Je finirais par cette citation que j'aime beaucoup:  

"Vous n'avez pas à essayer d'être bon, vous devez juste cesser de prétendre être ce que vous n'êtes pas." 


mardi 20 septembre 2016

La liberté d'être ce qu'on est

Quand je me retourne sur le chemin parcouru, je me rends compte que j'ai essayé de faire pas mal de choses pour avoir ma place dans cette société. J'ai fait un parcours scolaire moyen, j'ai achevé un parcours universitaire qui me passionnait en beauté, sans toutefois pouvoir envisager les métiers de l'éducation. Je me suis alors jetée dans différents petits boulots pour survivre, ceux qu'on trouve facilement. J'ai rencontré pleins de gens, avec des histoires de vie différentes, bref, on peut dire que j'ai sorti la tête de mes bouquins pour m'intéresser à mes semblables directement. Puis je me suis stabilisée plutôt pour pouvoir m'installer dans un appartement en tant que locataire que par goût pour ce travail qui ne correspond pas à ma formation.



Moi, je suis une rêveuse, je suis de ceux que la vie en société blesse à petits coups de couteaux sans arrêt, dans ses imperfections, dans son manque d'humanité, ses rapports de force. J'ai commencé à prendre des médicaments pour supporter tout ça, pour pouvoir aller travailler, discuter avec mes semblables sans me mettre à pleurer. Puis comme cela ne suffisait pas, je me suis mise à boire le soir. Je me suis battue de toutes mes forces pour rentrer dans le moule, et dans ce combat je ne me suis pas toujours respectée. J'ai tout fait pour me dénaturer dans le but de m'adapter, pour avoir un travail, un chez-soi, une voiture, un conjoint.



Et aujourd'hui je me rends compte, que tout ça n'a pas vraiment marché, qu'il était possible même, que ce petit monde fragile que j'ai construit s'effondre comme un château de cartes, et que l'essentiel n'est pas là.
J'ai décidé un jour d'arrêter de me dénaturer, de me faire du mal pour être acceptée par les autres, d'avoir le courage, d'enlever le masque, petit à petit, de ne plus écouter les remarques des gens qui trouvent que ma façon de vivre n'est pas normale, qui donne des leçons de morale, et rejette ce qui est différent d'eux.

Je vis, selon mes propres règles, pas les règles des autres, qu'ils aient "réussi" leur vie ou pas.
Je marche dans la nature et je fais du vélo autant que possible, je médite, je mange ce qui me semble sain, je lis... Je soutiens mon ami, mon conjoint, parce qu'il m'apporte ce qu'il y a de plus beau, l'amour, et non pas un compte en banque bien fourni. Je ne m'embarrasse pas d'un portable dernier cri que de toute façon je ne pourrai pas payer, parce que tous le monde en a un. Je porte des vêtements où je suis à l'aise, avec lesquels je peux bouger. Quand je n'ai plus beaucoup d'argent, je pense à mon chat en premier, il a toujours ses croquettes qui viennent de Hollande. Je parle aux vieilles dames dans la rue, aux handicapés... la liste est non exhaustive et vouée à être rallongée.
C'est pas toujours facile, mais j'ai appris à ne compter que sur moi pour subvenir à mes besoins, pour être fière de moi. Je ne compte plus sur quiconque, sur la société, sur l'Etat, sur les psys pour m'apporter ce dont j'ai besoin.
Je ne compte que sur moi, telle qu'on m'a faite sans attendre des autres qu'ils me viennent en secours si je fais une boulette.





mardi 13 septembre 2016

Gestalt thérapie




Je suis allée à mon premier atelier/conférence sur le développement personnel qui s'intitulait "Etre soi" et présentait des stages en Gestalt thérapie

Gestalt, en allemand signifie "forme", au sens de prendre forme, s'organiser, se construire. C'est une psychothérapie humaniste, donc se fondant sur le libre arbitre de l'homme, sa responsabilité et visant à développer son autonomie et sa créativité . Elle permet à la personne d'être plus maître de sa vie face à des croyances, des blessures anciennes qui se rejouent parfois. On travaille avec les émotions, le corps, plus qu'avec l'intellect, qui avec l'égo et le mental prennent parfois trop de place, car la personne est considérée comme un "tout" qui est en contact avec son environnement.

Par exemple, quand on vit enfant des émotions de l'ordre de l'insupportable, et qu'on a personne pour se réguler, on se coupe de ses émotions. C'est ce qu'on appelle une Gestalt inachevée.

Les besoins sont parfois contrariés par les attentes extérieures. Le besoin fondamental étant d'être aimé, on cherche parfois à se plier aux contraintes extérieures et on en oublie sa véritable nature. On se met à construire un faux-self, une sorte de carapace un masque, qui nous est nécessaire pour nous adapter à un environnement donné mais qui finit par nous étouffer.  On repère à l'âge adulte l'existence de ce faux-self quand par exemple on est pas d'accord et qu'on ne le dit pas, on se sent comme bloqué. Il peut entraîner alors des troubles d'addiction, de l'auto-destruction, du sabotage...
Et de plus, on obtient pas vraiment l'amour et la reconnaissance escompté.
En réalité, il n'y a strictement rien à faire pour être aimé. Ça n'aide pas non plus quelqu'un de se conformer à ses attentes.

De plus, les rythmes effrénés de notre société nous coupent des sensations de notre corps, de notre instinct, nos intuitions, nos désirs, nos émotions, nos besoins et notre authenticité même. On fait partie de la nature et parfois dans la nature, les choses prennent du temps.
Ex: un arbre


D'après les mots de Isabelle Dinckel, thérapeute en Gestalt thérapie
http://letempsdetresoi.com/




Pour illustrer ces propos, je citerai Alice Miller dans Le drame de l'enfant doué :


"Si, grâce à un long processus, un individu parvient à vivre le fait qu'enfant, il n'a jamais été aimé pour lui-même, mais qu'on avait besoin de lui pour ses performances, ses succès et ses qualités, qu'il a sacrifié son enfance à ce prétendu "amour", il subira de grands bouleversements intérieurs, mais un jour il voudra arrêter de briguer les faveurs de ses parents. Il se découvrira le besoin de vivre son vrai Soi et de ne plus devoir mériter l'amour, un "amour" qui en fin de compte lui laisse les mains vides, car il s'adresse à ce faux-Soi dont il a commencé à se dépouiller.
Se libérer de la dépression ne mène pas à la joie permanente ni à la complète absence de souffrance, mais à la vie_ c'est à dire la liberté de vivre ses sentiments spontanés. Parce que la vie a de multiples aspects, ces sentiments ne peuvent être toujours gais, "beaux" et "bons", mais reflètent toute la gamme de l'humain, c'est à dire qu'ils comportent aussi l'envie, la jalousie, la colère, l'indignation, le désespoir, la nostalgie et le chagrin. Mais cette sincérité, la liberté de laisser nos sentiments, quels qu'ils soient, monter en nous, nous est refusée si ses racines ont été coupées dans l'enfance. C'est pourquoi l'accès à notre vrai Soi ne devient possible que lorsque nous n'avons plus à craindre le bouillonnant monde affectif de notre enfance"