mardi 13 septembre 2016

Gestalt thérapie




Je suis allée à mon premier atelier/conférence sur le développement personnel qui s'intitulait "Etre soi" et présentait des stages en Gestalt thérapie

Gestalt, en allemand signifie "forme", au sens de prendre forme, s'organiser, se construire. C'est une psychothérapie humaniste, donc se fondant sur le libre arbitre de l'homme, sa responsabilité et visant à développer son autonomie et sa créativité . Elle permet à la personne d'être plus maître de sa vie face à des croyances, des blessures anciennes qui se rejouent parfois. On travaille avec les émotions, le corps, plus qu'avec l'intellect, qui avec l'égo et le mental prennent parfois trop de place, car la personne est considérée comme un "tout" qui est en contact avec son environnement.

Par exemple, quand on vit enfant des émotions de l'ordre de l'insupportable, et qu'on a personne pour se réguler, on se coupe de ses émotions. C'est ce qu'on appelle une Gestalt inachevée.

Les besoins sont parfois contrariés par les attentes extérieures. Le besoin fondamental étant d'être aimé, on cherche parfois à se plier aux contraintes extérieures et on en oublie sa véritable nature. On se met à construire un faux-self, une sorte de carapace un masque, qui nous est nécessaire pour nous adapter à un environnement donné mais qui finit par nous étouffer.  On repère à l'âge adulte l'existence de ce faux-self quand par exemple on est pas d'accord et qu'on ne le dit pas, on se sent comme bloqué. Il peut entraîner alors des troubles d'addiction, de l'auto-destruction, du sabotage...
Et de plus, on obtient pas vraiment l'amour et la reconnaissance escompté.
En réalité, il n'y a strictement rien à faire pour être aimé. Ça n'aide pas non plus quelqu'un de se conformer à ses attentes.

De plus, les rythmes effrénés de notre société nous coupent des sensations de notre corps, de notre instinct, nos intuitions, nos désirs, nos émotions, nos besoins et notre authenticité même. On fait partie de la nature et parfois dans la nature, les choses prennent du temps.
Ex: un arbre


D'après les mots de Isabelle Dinckel, thérapeute en Gestalt thérapie
http://letempsdetresoi.com/




Pour illustrer ces propos, je citerai Alice Miller dans Le drame de l'enfant doué :


"Si, grâce à un long processus, un individu parvient à vivre le fait qu'enfant, il n'a jamais été aimé pour lui-même, mais qu'on avait besoin de lui pour ses performances, ses succès et ses qualités, qu'il a sacrifié son enfance à ce prétendu "amour", il subira de grands bouleversements intérieurs, mais un jour il voudra arrêter de briguer les faveurs de ses parents. Il se découvrira le besoin de vivre son vrai Soi et de ne plus devoir mériter l'amour, un "amour" qui en fin de compte lui laisse les mains vides, car il s'adresse à ce faux-Soi dont il a commencé à se dépouiller.
Se libérer de la dépression ne mène pas à la joie permanente ni à la complète absence de souffrance, mais à la vie_ c'est à dire la liberté de vivre ses sentiments spontanés. Parce que la vie a de multiples aspects, ces sentiments ne peuvent être toujours gais, "beaux" et "bons", mais reflètent toute la gamme de l'humain, c'est à dire qu'ils comportent aussi l'envie, la jalousie, la colère, l'indignation, le désespoir, la nostalgie et le chagrin. Mais cette sincérité, la liberté de laisser nos sentiments, quels qu'ils soient, monter en nous, nous est refusée si ses racines ont été coupées dans l'enfance. C'est pourquoi l'accès à notre vrai Soi ne devient possible que lorsque nous n'avons plus à craindre le bouillonnant monde affectif de notre enfance"




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